Le monde industriel des quelques dernières
décennies pourrait être comparé à une épreuve d’aviron où plusieurs équipes
s’affrontent sur un plan d’eau. L’objectif est simple et les performances de la
concurrence sont visibles. Ce qui importe est la synchronisation entre les
efforts des rameurs qui s’obtient par les exhortations du barreur.
Le monde industriel moderne ressemblerait
plutôt à une compétition de kayak dans des rapides. Ce qui compte alors sont
les bons réflexes, l’initiative et la cohésion. La synchronisation n’est pas
rythmée par un barreur mais émane de l’équipe, sans un mot, par le corps.
« Par
le corps », voici la métaphore fondamentale qui conduit les entreprises à
s’engager dans un coaching d’organisation. Le coaching de leur seule équipe de
direction ou même de quelques dirigeants à haut potentiel tient trop d’un
processus de changement « par la tête ». C’est la proximité de la
menace qui va orienter les décideurs : trop lointaine, elle ne déclenche
pas le désir de changer. Dans les rapides, il n’est plus temps de réfléchir
calmement.
Le
coaching d’organisation est déclenché dans ces périodes où la tempête est
visible à l’horizon et les capitaines avisés mobilisent leur équipage en vue d’affronter
les flots déchaînés.
Peu
d’ouvrages ont été publiés sur ce sujet et aucun à ce jour en langue française.
Heureusement, je viens d'en publier un avec une collègue allemande. voir http://www.coaching-organisation.fr .
Par ailleurs, je viens de remettre le manuscrit d'un ouvrage collectif en anglais à Routledge où le sujet du coaching d'organisation est également traité. La publication est prévue fin 2008.